Retours sur l'ARCH "Montréal Maintenant !"
ARCH
“MONTRÉAL MAINTENANT !”
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Trois artistes montréalais sont venus à Brest, rencontrer trois des musiciens de l’Ensemble Nautilis avec qui ils ont tissé des liens forts autour de l’idée de faire se croiser leurs pratiques, confronter les différences, explorer les territoires communs, faire émerger de nouveaux continents artistiques.
L’Ensemble Nautilis et l’association Penn Ar Jazz, initiateurs du dispositif d’échanges internationaux « ARCH » ont, pendant un an, établi différents contacts avec la scène musicale de Montréal, et finalement plus particulièrement avec le festival Suoni Per Il Popolo et son directeur, Peter Burton. Par son entremise, les musiciens de Nautilis ont pu être mis en relation avec des artistes montréalais : les saxophonistes Jason Sharp et Geneviève Gauthier, et la performeuse Suzanna Hood.
La première rencontre avec Christophe Rocher, Frédéric B.Briet et Nicolas Pointard, tous trois musiciens de l’Ensemble Nautilis, s’est faite à Brest durant le temps fort « Montréal Maintenant ! » porté par Penn Ar Jazz, entre le 10 et le 14 avril.
Durant cette semaine les musiciens ont passé plusieurs jours en résidence, le temps d’apprendre à se connaître et de comprendre quels axes de travail pouvaient être dégagés pour ensuite donner plusieurs concerts dans différents lieux autour de la place Guérin, étalés sur la semaine.
Mardi 10 avril : les canadiens débarquent, les équipes de l’Ensemble Nautilis et de Penn Ar Jazz les accueillent.
Mercredi 11 avril : visite des lieux où les concerts auront lieu, puis premier temps de travail en résidence. Un concert de Jason Sharp, Frédéric B.Briet, Geneviève Gauthier et Christophe Rocher est donné à la brasserie l’Urbaine, petit lieu atypique, où se sont regroupées une trentaine de personnes à l’intérieur et l’extérieur du bâtiment ouvert sur la rue, profitant de la musique et du soleil printanier.
Jeudi 12 avril : second jour de résidence. La matinée est consacrée au travail entre artistes, et le midi, ils accueillent des étudiants pour évoquer les différentes esthétiques abordées dans leurs musiques respectives et les démarches artistiques qui les meuvent. L’après-midi est à nouveau consacrée à la résidence, pour terminer sur un concert au Mouton à Cinq Pattes, bar chaleureux, qui accueillera Suzanna Hood et Nicolas Pointard pour 45 minutes de performance.
Vendredi 13 avril : La résidence se délocalise dans un collège brestois, où les artistes travaillent la matinée. L’après-midi, ils rencontrent plusieurs classes. Les élèves assistent alors à un concert et échangent avec les artistes.
La journée se termine par un concert des trois montréalais chez Bad Seeds, un disquaire de la place Guérin.
Samedi 14 avril : La journée se déroule au centre d’arts contemporains Passerelle. Trois représentations sont éssaimées dans les différents espaces du gigantesque bâtiment. Une première session s’organise autour de l’œuvre de Jonathan Uliel Saldanha « Vocoder & camouflage : tactics of Decay », un amoncellement végétal suspendu au plafond, flottant dans une brume artificielle et des lumières de couleurs. Un environnement éthéré dans lequel les artistes proposent un musique drone et ambient étonnante, étirée, qui laisse le public venu en nombre, en apesanteur.
La seconde session constitue une balade dans tout le lieu, les artistes investissent différents espaces par paires, en se passant le relai du son. Ainsi le public se fixe pendant 15 minutes devant un duo, puis se laisse guider par le son provenant d’un autre duo, posé à un autre endroit dans le centre d’Art, ainsi trois fois.
Et enfin, un concert final est donné en plein milieu du centre d’arts.
Trois sessions exceptionnelles, toutes uniques et véritablement différentes, qui ont été suivies par un public particulièrement conséquent et ravi de découvrir le fruit de ces rencontres franco-canadiennes.
La fin de la semaine se conclue par une réflexion globale autour de l’ARCH Brest-Montréal. Les artistes en font un bilan très positif : tous ont su trouver une place au cœur de ces rencontres qui leur a permis d’exprimer une vision et de la partager avec les autres musiciens. Les échanges ont été particulièrement riches et denses. Dès les premiers jours, une méthodologie de travail, d’écoute et d’approche, a été facilement mise en place afin que chacun trouve sa voix au sein de cet étonnant sextet. Les perspectives sont multiples, tout le monde ayant en tête de se retrouver à nouveau, à Brest comme à Montréal, pour constituer un groupe ou plusieurs, pour provoquer de nouvelles rencontres et investir les territoires respectifs dans différents cadres (lieux de diffusion, universités, écoles…).
Tout reste à faire.