ARCH MONTRÉAL / BREST
Initiée l’année dernière, l’ARCH Montréal / Brest continue. Les musiciens de l’Ensemble Nautilis, Christophe Rocher, Frédéric B.Briet et Nicolas Pointard et l’administrateur de l’ensemble Paul Geffrelot, ainsi que les compères de Plages Magnétiques, le programmateur Frédéric Roy et la directrice Janick Tilly se sont rendus à Montréal pour rencontrer les partenaires de l’ARCH : Peter Burton, directeur et programmateur du festival Suoni Per Il Popolo, et les musiciens Jason Sharp et Julie Houle qui prendront part à la création d’un groupe transatlantique, « No Silenz ».
Mercredi 21 novembre : Départ pour Montréal.
Jeudi 22 novembre : Arrivée dans le grand froid (-15°)
La semaine se déclinera entre rencontres professionnelles, concerts, et répétition de ce qui sera la prochaine émanation de l’ARCH, le groupe No Silenz.
Première rencontre pro avec Eric Lewis :
Chercheur en philosophie, art et improvisation à l’université Mc Gill, Eric Lewis voyage beaucoup pour partager ses projets autour de la connexion entre musique, urbanisme, partage, société. Il a notamment contribué au développement du logiciel MyCityMySounds sur smartphone qui permet à quiconque de déposer ou écouter des captures sonores en fonction des lieux grâce une carte GPS. Cela donne des cartes interactives sur lesquelles il possible de trouver des traces sonores du passage des contributeurs. Cette application est exploitable par quiconque, germe l’idée d’une version brestoise à mettre en place à l’occasion de l’Atlantique Jazz Festival.
Puis concerts de Pierre-Yves Martel et de l’ensemble Supermusique.
Vendredi 23 novembre :
Rencontre avec Peter Burton pour parler des prochaines étapes de l’ARCH et leur mise en place.
La construction du projet prend forme et Peter fait part d’un enthousiasme renouvelé et contagieux.
Se profilent : une résidence à Brest puis à Montréal de No Silenz. Des concerts dans des festivals des deux cotés de l’atlantique. Pour la suite, horizon 2020, est évoqué plusieurs pistes artistiques, il était question d’imaginer une création autour d’Antony Braxton, finalement ça ne se fera pas. Reste à imaginer autre chose.
Samedi 24 novembre :
Il fait plus chaud, seulement 0° degrès, parfait pour découvrir la ville mais le programme sera en réalité studieux puisque c’est sur cette journée sur le groupe No Silenz se retrouve pour la première fois, pour jouer et déterminer la direction que doit prendre ce projet.
Paul Geffrelot, spectateur pour l’occasion en dira ceci :
» Il en ressort quelque chose de massif qui se déploie assez lentement comme une mécanique vieillissante pleine de frottements, de décalages et d’inertie. Cela créé une atmosphère assez forte, plutôt inquiétante, angoissante. Une angoisse un peu loufoque que vient renforcer la danse de ces quatre instruments biscornus tout en tuyauteries et courbures. Le nom No Silenz me paraît convenir tant cette mécanique enveloppe l’auditeur dans une matière dense et grouillante qui laisse peu de place au silence. «
Dimanche 25 novembre :
Les brestois sont accueillis dans l’émission de radio de Jacques Pradel, sur Cinq fm.102.3, émission sur les musiques créatives. Une rencontre se fait également avec Marc Chenard, journaliste pour la Scéna Musicale, magazine spécialisé.
Lundi 27 novembre :
Journée de travail avec d’autres musiciens locaux, tel que Yves Charuest. Saxophoniste important ici, à Montréal depuis les années 80, il a croisé la route de Peter Kowald au milieu des années 80 et a joué avec Kowald durant de nombreuses années, il a remplacé notamment le grand Jimmy Lyons lorsque celui-ci est tombé malade. Peu connu, finalement, Yves a contribué a faire des passerelles entre les deux continents depuis cette époque.
L’après-midi est consacrée à la répétition pour préparer le concert du lendemain avec le trio Carol accompagné de Geneviève Gauthier, saxophoniste rencontrée quelques mois auparavant à Brest, toujours dans le cadre de l’ARCH. Le concert se déroulera à La Casa Del Popolo, un endroit mythique de la diffusion de la musique à Montréal. Quatre salles dans la même rue, 150 concerts produits par la Casa par an, 700 concerts en tout en comptabilisant les soirées de mise à disposition de la salle, c’est réellement incroyable.
Après cette semaine fort dense en montage de projets, en musique et en rencontres, il est temps pour les brestois de reprendre l’avion direction la Bretagne et d’envisager la suite du programme pour l’étape de juin.
La suite au prochain épisode.
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Ces échanges bénéficient du soutien de Spectacle Vivant en Bretagne, de la Sacem et de l’Institut Français